Zéro Déchet Facile : Conseils pour un Départ en Douceur vers une Vie Écologique

Pas toujours facile de débuter dans le zéro déchet n’est-ce pas ?

J’ai demandé à plusieurs instagrameuses quels avaient été leurs cheminements afin de vous partager quelques pistes.

Je remercie donc :

Inès de @lespetitsgestes, @guide_zero_dechet, Margaux de @ttansitiongreen, mais aussi Perrine de @tout.en.creant, @lily_marlene1979, @les_fantaisies_de_marie_lu, @cleotilleetbrody, @femeafr, @july83330 , @eco.logiquement, @jesspoint.com et Gaëlle de @gaideheal.leather. Je ne peux que vous inviter à aller faire un tour sur leurs comptes instagram 😁.

1- Pour débuter dans le zéro déchet, il faut un déclic

Et oui ! On se réveille rarement un matin en se disant « je vais me mettre au zéro déchet !» sans raison😂. Mais ce que j’ai trouvé très intéressant dans tous mes échanges, notamment lors de mes lives le vendredi sur mon compte insta, c’est que les raisons de se mettre au zéro déchet sont assez variées. Je dénombre à ce jour 5 catégories.

a. Ceux qui sont tombés tout petits dedans comme Obélix dans la potion magique

Pour ces personnes, rien de plus naturel, ils ont toujours fait ainsi et il n’y a aucune raison que ça change vu tous les points positifs que cela entraine. Je remercie là, les mamans (car ce sont le plus souvent elles, mais merci aux papas aussi 😉) qui ont bien élevé leurs enfants (et je me jette quelques fleurs au passage 💐💐).

b. Ceux qui en ont marre de descendre les poubelles

Certains ont réalisé l’ampleur de tout ce qu’ils jetaient et se sont dit que tout ce gaspillage était aberrant ! C’est vrai que lorsqu’on réalise qu’en volume presque 1/3 de ce que nous achetons en supermarché finit dans à la poubelle, ça fait réfléchir.

D’après l’ADEME, en 1960 un français jetait environ 175kg de déchets ménagers et en 2019 278kg. Ca fait un peu réfléchir !

c. Ceux qu’un évènement de vie a chamboulé

En effet, la vie est bien faite et d’elle-même elle crée des occasions pour nous pousser un peu à nous y mettre. Cela peut être lors d’un déménagement, lorsqu’on réalise tout ce que l’on possède et que l’on doit jeter ou donner car ça ne rentre pas dans les cartons. Ou alors lorsqu’on voit la quantité de cartons qui est gaspillée. Ou encore la découverte de la vie à la campagne.

C’est très souvent aussi, comme Lily, lorsqu’on devient parent, on désire alors ce qu’il y a de mieux pour son enfant et on a peur de lui laisser un monde en forme de poubelle.

C’est malheureusement aussi suite à des maladies ou des problèmes de peau que certains réalisent que tout ce qu’ils ingurgitent ou mettent sur leur peau n’est pas anodin et a des conséquences.

Ceux qui voyagent et découvrent les pays recouverts de nos déchets (et oui, parce que ce genre de choses on ne les veut pas devant chez nous, alors on exporte vers des pays plus pauvres🤮) Comme le dit Inès : « avec mon conjoint nous avons décidé de tout quitter et partir vivre 1 an en Australie et 3 mois en Asie. C’est au cours de ce voyage au cœur d’une nature sauvage et parfois tellement polluée par l’Homme que j’ai pris conscience de l’impact de notre mode de vie et de l’urgence de la crise climatique. »

C’est aussi le cas de Margaux : « Mon déclic écolo a été mon roadtrip de 6 mois en Amérique du Nord. J'y ai vu à la fois la beauté de la nature, l'avancée écologique de certaines régions mais aussi le désastre de l'homme sur certains paysages et espèces. A mon retour, j'ai voulu changer mes habitudes de consommation et partager cela sur les RS. Voilà comment est né Transition Green ! »

Ou encore comme Gaëlle, qui, dans sa formation d’architecte d’intérieur, a commencé à se poser des questions sur les choix des matériaux à utiliser.

d. Ceux qui ont découvert l’ampleur du problème grâce aux médias

Les médias, même s’ils sont souvent diabolisés car rarement impartiaux, ont permis de montrer au grand public l’ampleur des dégâts. Certains ont décidé de se mettre en route dans leur transition écologique après un reportage sur le continent de plastique, les décharges d’Inde, les plages polluées ou les animaux blessés, voire morts à cause de la pollution.

D’autres ont découvert l’écologie grâce au livre « famille zéro déchet » qui a fait beaucoup de bruits à sa sortie et qui a montré combien de petits gestes pouvaient changer les choses. Leurs auteurs ont aussi prouvé que ce n’était pas si compliqué de se lancer.

e. Ceux qui ont vu que ce n’était pas si compliqué

Les offres de matériel lavable se multiplient et il est facile maintenant de trouver des cotons à démaquiller lavables, des couvercles en tissu, des essuie-tout réutilisables, des sacs à vrac, de jolis tote bag… Vous pourrez d’ailleurs trouver tout ce dont vous avez besoin sur mon site Philofil.

Les magasins de vrac aussi se multiplient (même si, malheureusement la crise en a fait fermer plus d’un😥) et il est plus facile d’acheter sans emballage (même les supermarchés s’y mettent). Les marchés locaux et les AMAP fleurissent. Bref, c’est devenu plus facile de trouver ce dont on a besoin sans être obligé de se mettre à la couture et au potager 😉, donc c’est aussi une raison de s’y mettre, même si on est très occupé.

C’est ce que confirme Mélanie « Mon déclic a été le confinement, je pensais que le zéro déchet demandait du temps. Donc naturellement quand le confinement m'en a accordé, je me suis penché sur le zéro déchet. J'ai été surprise de plusieurs choses : Oui le zéro déchet peut demander du temps, si nous voulons tout faire soi-même, mais que le manque de temps n'empêchait pas le zéro déchet. En effet, être zéro déchet et surbooké peut aller ensemble. »

2- Par quoi peut-on commencer notre transition écologique ?

C’est bien beau d’avoir un déclic, une prise de conscience, mais il ne faut surtout pas s’arrêter là 😁. Voici donc les conseils de ces femmes qui se sont lancées dans l’aventure !

⚠Attention : on ne se lance pas dans tout ! A vous de choisir la porte par laquelle vous voulez rentrer😁

a. Le zéro déchet facile dans la salle de bain

C’est très souvent par là qu’on commence, que ce soit pour des raisons de santé, de budget ou de facilité 😁.

Beaucoup comme Johanna ont commencé par les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles pour éviter les produits nocifs pour la santé contenus dans les protections jetables. En effet, c’est un investissement, mais on fait vite des économies :

- d’après un article du Monde, la moyenne des dépenses pour une femme sur toute sa vie serait de 3800€.

- Si vous achetez en moyenne 10 culottes menstruelles à 20€ que vous changez tous les 10 ans comptons entre 30 et 40 culottes cela vous fera entre 600 et 800€

- C’est au moins 3000€ d’économies pour vous et 96 kg de déchets évités (d’après futura sciences).

Qui ose dire que le zéro déchet est cher ?

D’autres, comme Perrine, ont commencé par les cotons à démaquiller lavables, jolis, faciles à faire ou à trouver dans les boutiques, cela fait facilement faire des économies dès la première année !

Quand on sait que l’industrie du coton est très polluante, en plus des déchets visibles, on épargne à la planète de nombreux déchets invisibles.

Beaucoup commencent par revenir au solide : shampooing et savon n’ont pas besoin d’être liquides, mélangés avec plein d’eau, de produits farfelus et transportés dans du plastique ! C’est d’ailleurs pour cela que Féméa a lancé sa marque.

Et pour ceux qui ne peuvent pas se passer de gel douche, il existe maintenant des produits auxquels vous n’avez plus qu’à ajouter de l’eau. C’est moins d’emballage plastique et vous ne payez que le produit, pas l’eau !

Comme Gaëlle vous êtes nombreux à vouloir arrêter les produits toxiques pour votre corps et à vous lancer dans la confection de vos propres cosmétiques. Cela prend du temps, mais vous savez exactement ce que vous mettez sur votre peau ! Et une fois de plus : c’est plus économique !

Margaux quant à elle sa « première étape (a été) tout ce qui était cosmétiques : cheveux et peau. Je me suis notamment tournée vers les huiles végétales pour prendre soin de mes cheveux et ils ont adoré. J'ai commencé ensuite à me renseigner sur les produits capillaires naturels, aussi sur les cosmétiques visages. Et hop la machine était lancée ! «

b. Le zéro déchet facile dans la cuisine

Pour ma part, c’est dans la cuisine que j’ai commencé en supprimant :

- L’essuie-tout jetable et en le remplaçant par mes sopalettes

- Film étirable et papier alu, en les remplaçant par mes charlottes pour plat et des beewraps

Les économies sont moins spectaculaires que pour les cosmétiques, mais cependant réelles dès la première année.

On peut aussi se lancer dans le compost (ou le lombricompost pour ceux qui sont en appartement : aucune excuse 😁) et le jardinage (et bien évidemment le tri sélectif !)

Mais ne jetons pas tout au compost et éviter le gaspillage alimentaire peut aussi être une porte d’entrée vers le zéro déchet. Pour cela je vous conseille l’ebook gratuit que j’ai rédigé sur la gestion des restes.

c. Le zéro déchet facile dans le ménage

On s’en fait une montagne, mais faire ses produits d’entretien, ce n’est pas très long: hier, en d’une demi-heure j’ai fait mes cakes vaisselle pour 4 mois, ainsi que ma lessive liquide.

Pour beaucoup de choses, j’utilise les produits tels quels : du vinaigre, puis du bicarbonate pour les WC, du vinaigre pour la salle de bain…

C’est d’ailleurs par là qu’a commencé aussi Jessica : plus de produits chimiques nocifs dans la maison.

Mélanie, elle, a été plus radicale : « Shampoing et gel douche solide, produit ménager rechargeable, compost, brosse à dents bambou, dentifrice rechargeable, coton réutilisable, rasoir rechargeable, tote bag, sac course pour légumes réutilisable, sac de congélation réutilisable. J'avoue que quand j'ai eu le déclic je n'ai pas fait les choses à moitié 😉 Les 3 premiers jours j'avais changé tout ça. »

3- Conseils pour débuter un zéro déchet facile

Elles m’ont toutes gentiment donné leurs conseils, alors les voici pêle-mêle😁, à vous de choisir ceux qui vous semblent facilement accessibles pour VOUS.

· Gaëlle nous conseille d’analyser notre style de vie pour voir quoi et comment changer, chaque petit pas compte, ne pas vouloir tout faire en même temps

· July nous dit de commencer par des choses simples comme supprimer le sopalin, le produit vaisselle, les éponges

· Cléotille conseille de préparer soi-même les goûters et de les mettre dans une boite à goûter bento, moi je vous propose mes sacs à goûters avec 2 beewraps et sac super facile à ouvrir pour les plus jeunes. 😎

· Lily et Paola vous rappellent de commencer par des gestes simples, il n’y a pas de geste trop petit : chacun fait sa part, comme le colibri.

· Mélanie nous donne 5 conseils :

1. Commencer à changer les choses qui n'auront pas d'impact sur les habitudes:

- Rasoir, brosse à dent, dentifrice, produit ménager rechargeable...

2. Essayer les choses qui changent juste un peu les habitudes :

- Coton lavable, éponge lavable, savon/gel solide, shampoing solide...

3. Essayer de nouvelles choses progressivement :

- Compost, acheter les légumes au marché ou chez un producteur pas loin de la maison, mettre les totes bag dans la voiture, prendre le vélo pour des petits trajets, acheter en vrac...

4. Pensez recette et non article

- Parfois on oublie la satisfaction et la fierté de cuisiner, un autre de mes conseils est de cuisiner de nouveau, se rappeler que c'est pas si long de faire des cookies maison par exemple au lieu de les acheter en magasin. Pareil pour les gâteaux ou même barres de céréales.

5. Les emballages

Ne pas être zéro déchet 100% de son temps ce n'est pas grave. On ne vous demande pas de ne jamais acheter en magasin ou de ne jamais plus consommer des produits qui peuvent polluer, mais de réduire au maximum. Donc, mon dernier conseil serait: pensez à vos emballages, prioriser les emballages qui se recyclent :)

· Margaux :

o Je commencerai par le fait d'y aller à son rythme. Cela ne sert à rien de tout changer d'un coup, c'est même contre-productif à mon sens. Donc ne pas hésiter à commencer par des domaines qui nous attirent.

o Il y a des gestes qui sont plus faciles que d'autres donc ne pas hésitez à commencer par là : adopter la gourde, refuser les suremballages, essayer de troquer la voiture contre les baskets, terminer ses produits conventionnels et se tourner vers des options naturelles et puis très important aussi, réduire petit à petit sa consommation de viande.

· Margaux, transition green

• 5 conseils pour se lancer dans l’aventure zéro déchet : y aller à son rythme en faisant des petits pas, ne pas culpabiliser si on n’y arrive pas car personne n’est parfait et il vaut mieux pleins d’écolo imparfaits que quelques écolos parfaits, faire un calcul de son bilan carbone pour voir les postes de son quotidien qui sont les plus émetteurs, s’entourer de personnes avec les mêmes convictions qui se motiveront avec vous, passer du temps proche de la nature pour se rappeler au quotidien pourquoi c’est important de faire des efforts pour préserver notre environnement, notre maison commune.

Vous pouvez nous retrouver sur instagram :

- Mélanie : @guide_zero.dechet

- Inès : @lespetitsgestes

- Margaux : @transitiongreen

- Et moi aussi 😎 : @philofil_zero_dechet

Merci à toutes d’avoir répondu à mes questions et de nous aider à progresser chaque jour.